Contrairement aux idées véhiculées, l’entrepreneuriat n’est pas synonyme d’improvisation. En cela, il ne faut pas s’y lancer de façon hasardeuse. Que ce soit à la suite d’une formation/étude ou que vous soyez en quête d’une reconversion professionnelle, avoir le statut d’autoentrepreneur obéit à des règles précises. Focus pour en savoir plus !
Plan de l'article
La dénomination sociale est le nom de votre entreprise. On l’appelle encore raison sociale. Dans le cadre de l’autoentrepreneuriat, vous pouvez vous en tenir à votre nom et à votre prénom. Toutefois, pour plus de professionnalisme, il est recommandé de choisir un nom commercial.
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Bien que cela ne soit pas obligatoire, le nom commercial ou professionnel est utile à plus d’un titre. Il permet à votre cible de savoir directement dans quel domaine d’activité vous exercez. Choisissez donc un nom évocateur, facile à prononcer et à retenir. Il faut aussi que le nom commercial se présente sans équivoque ou qu’il ne renvoie pas à une connotation négative.
Les formalités d’usage
Pour avoir le statut d’autoentrepreneur légalement reconnu par l’État, vous devez vous soumettre à une certaine réglementation. Cela est encore plus indiqué lorsque vous exercez une activité réglementée. Les professions de coiffeur, d’agent immobilier ou de restaurateur sont à citer en exemple ici. Entre autres exigences liées à l’exercice de ces métiers, vous devrez demander une autorisation auprès de votre mairie de tutelle. Au besoin, vous aurez à justifier d’une demande d’agrément.
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Le siège social de votre entreprise doit être clairement défini. Il s’agit de l’adresse physique et/ou virtuelle de la société. C’est à cette adresse que les documents relatifs à l’activité de votre société sont envoyés.
Pour le siège social, vous avez la possibilité d’opter pour une domiciliation de l’entreprise chez vous ou ailleurs. La première solution semble plus pratique dans le cadre de l’autoentrepreneuriat. Toutefois, vous pouvez aussi choisir un lieu spécialement dédié à l’activité si les conditions sont réunies pour cela. Vous pourrez choisir une pépinière, une colocation d’entreprises, un cabinet entre autres.
La domiciliation de votre entreprise est indispensable pour avoir l’immatriculation auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE). De plus, il faudra faire figurer cette adresse sur tous vos documents commerciaux. Il s’agit en exemple des devis et des factures entre autres. De plus, si vous changez de siège social, il faudra le signaler au CFE pour une régularisation.
Autres exigences pour s’installer en Auto-entrepreneur
Avant de déclarer votre activité à l’autorité et profiter de votre statut juridique, il est aussi important de communiquer votre siège social au bureau de Poste le plus proche de vous. Faites aussi une déclaration d’insaisissabilité auprès d’un notaire pour vos biens que vous souhaitez protéger. Ainsi, en cas de difficultés financières, ce patrimoine sera épargné.
Enfin, immatriculez l’entreprise pour marquer son existence. La déclaration varie selon l’activité que vous souhaitez exercer. Toutefois, pour les micros-entrepreneurs, cette formalité est gratuite.
La gestion comptable et fiscale
Une fois que votre entreprise est enregistrée, pensez à bien gérer la comptabilité et à être à jour sur vos obligations fiscales. Pour ce faire, vous pouvez tenir un livre de compte pour y inscrire toutes les transactions financières liées à l’exercice de votre activité professionnelle. Vous pouvez aussi opter pour une solution informatique afin d’avoir une vision plus claire et précise des rentrées et sorties d’argent.
La déclaration du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise doit être effectuée chaque mois ou trimestre selon le régime choisi (régime micro-social simplifié ou régime réel). La TVA ne s’applique pas si vous exercez une activité libérale, mais si vous vendez des biens ou services soumis à la TVA, il faudra alors s’en acquitter.
En cas de difficultés dans ces domaines, il existe aussi différentes solutions consultables auprès des experts-comptables. Ils sont formés pour aider les entrepreneurs dans cette tâche fastidieuse qui peut vite se transformer en casse-tête administratif.
Pensez à bien prendre en compte tous ces éléments lorsqu’on souhaite créer sa propre entreprise sous le statut auto-entrepreneur. Bien préparé, cela permettra non seulement de faciliter les démarches administratives mais aussi de favoriser le développement rapide et pérenne sur son marché professionnel !
Les avantages et limites du statut d’Auto-entrepreneur
Le statut d’auto-entrepreneur présente de nombreux avantages. Tout d’abord, il s’avère extrêmement simple et rapide à mettre en place. Effectivement, les formalités administratives sont réduites à leur plus simple expression, ce qui permet aux entrepreneurs de se concentrer sur le développement de leur activité sans perdre de temps dans des tâches fastidieuses.
L’auto-entrepreneur bénéficie d’une fiscalité allégée. Il profite notamment du régime fiscal micro-social simplifié (régime BIC pour une activité commerciale ou artisanale) ou du régime micro-fiscal pour une activité libérale. Ce dernier lui permettra de ne payer ses impôts que sur la moitié des sommes perçues au cours de l’exercice précédent.
Le statut d’auto-entrepreneur offre aussi beaucoup de flexibilité quant au choix des horaires et à la gestion du temps. Le travailleur indépendant peut décider librement où et quand travailler selon ses préférences et en fonction des besoins des clients.
On observe un plafonnement annuel concernant le chiffre d’affaires réalisable. Celui-ci est actuellement fixé à 72 600 euros HT par an pour les prestations de services et professions libérales avec une TVA non applicable. En outre, le passage vers un régime juridique différent peut être nécessaire afin de pouvoir embaucher du personnel.
Malgré quelques limitations inhérentes au statut d’auto-entrepreneur, celui-ci présente de nombreux avantages indéniables pour les entrepreneurs débutants cherchant à se lancer facilement sur son marché professionnel !